Soumise Sarah

Mon Maître m'a ordonné de me préparer à sortir. Je ne suis jamais encore sortie en salope, ni avec mon collier. J'appréhende mais je me suis promis de lui faire confiance. Il fait nuit et c'est un soir de semaine. Il y aura sans doute assez peu de gens sur notre chemin. Après avoir fait mon maquillage, j'enfile les vêtements qu'il a sorti pour moi : jupe bien courte, chandail noir et corset, ainsi que mes talons hauts rouges comme mes lèvres. J'ai mon collier de chienne au cou. Mon Maître y attache la laisse. Pour ne pas que j'aie froid, il me permet de porter un manteau court. Même avec le manteau, on voit bien que ma jupe est très courte, que mes chaussures ne sont pas de celles que l'on porte pour une gentille balade en amoureux, que mon chandail est trop décolleté et que je suis trop maquillée. C'est sans compter mon collier et ma laisse...

Prête à sortir, j'ai peur, j'ai honte. Peur qu'un voisin de notre immeuble me surprenne ainsi, honte qu'on me voit sortir de chez moi en véritable pute, peur du regard que quiconque pourrait poser sur moi. À toute cela se mêle toutefois une certaine excitation : je suis sur le point de faire quelque chose que je n'ai jamais fait, de me montrer sous un jour complètement différent, et je sors avec mon collier de chienne. Si je réussis, je rendrai mon Maître fier et je meurs de revoir cette fierté dans son regard.

Je suis nerveuse et incertaine. Je me laisse guider par mon Maître. Nous sortons par la porte avant et marchons vers une petite rue. Je marche lentement à cause des talons très hauts. Je fixe mes pieds. Il y a des gens bien au loin mais je regarde tout de même par terre. Mon Maître, lui, garde la tête bien haute. Il la gardera d'ailleurs bien haute tout au long de notre (courte) promenade. J'ai des leçons à en tirer... Bref, je regarde par terre. Le couple au loin se rapproche de nous mais, heureusement, change de trottoir avant d'arriver assez près pour voir de quoi il s'agit. Mes oreilles bourdonnent tellement mon coeur bat vite. Je suis tendue, crispée, mais j'avance en prenant de plus en plus d'assurance à chaque pas.

Quelques pas plus loin, mon Maître m'entraîne dans un petit passage vers une cour intérieure. Nous sommes chez quelqu'un, j'ai un peu peur qu'on nous surprenne mais mon Maître m'adosse au mur de briques et farfouille sous ma jupe. Il me caresse, trouve mon clitoris et entamme un va-et-vient rythmé. Mon souffle s'accélère, je suis excitée, je mouille comme la chienne que je suis. Il tient la laisse bien serrée d'une main et me conduit à l'orgasme de l'autre. Je jouis malgré ma peur, ma honte, ma nervosité. Je vois à peine ses yeux mais je sais que j'y retrouve beaucoup de fierté.

Une fois le moment passé, il m'entraîne sur le chemin du retour. Oui, ce n'est qu'une courte promenade, l'affaire d'une quinzaine de minutes. Je suis plus à l'aise, fixe moins le sol. Je risque quelques regards à gauche et à droite, même devant moi. Mais alors que nous empruntons la rue principale qui mène à la porte avant, nous croisons une passante. En pleine lumière, elle voit très bien mon collier et ma laisse tendue, mon accoutrement de salope. Je n'ai pas osé croiser son regard. Je me suis dégonflée. J'ai fixé le sol.

J'aurai besoin de plus de pratique pour affronter le regard des gens mais je sais que je pourrai le faire éventuellement. Car, comme mon Maître me le répète, qu'importe ce que des inconnus pensent de moi. Qu'importe qu'ils me jugent. Je dois savoir qui je suis. Je suis Sarah, chienne de mon Maître, pute dévouée et salope adorée. Je suis moi et je dois en être fière. Ça viendra...